Introduction:
Voici quelques informations sur les gaz de schiste où comme les géologues préfèrent le nommer, gaz de shale. Explication de la différence des deux termes ici. Pour simplifier l'article suivant j'utiliserais gaz de schiste, car la majorité des articles sur le web utilise ce terme.
Le gaz naturel ainsi que d'autres carburants fossiles comme le pétrole, le charbon et ses dérivés sont employés non seulement dans la production d'énergie et le transport, mais aussi dans divers procédés industriels importants pour nos sociétés modernes.
Aussi connu sous le nom de méthane (CH4), ce gaz est utilisé comme produit de base dans la composition de divers produits tel que: Engrais, résines, plastiques, solvants, méthanol et j'en passe. Dans les domaines commerciaux et industriels, le gaz naturel est utilisé pour le chauffage, l'éclairage, la climatisation, le chauffage de l'eau, le séchage et plusieurs autres procédés industriels importants.
Sans ces différents types d'énergies et produits fossiles, tout ce que nous utilisons et consommons serait inaccessible. Encore aujourd'hui sur notre planète, nos sociétés dépendent à la hauteur de 90 % des énergies fossile de toute sorte pour ses sources d'énergie. Nous nous devons en tant que société de progresser vers des types d'énergie et procédé industriel qui consomment de moins en moins de combustible et matériaux fossiles. Mais ceci n'arrivera pas du jour au lendemain, nous devrons être patients, car des décennies seront nécessaires pour transformer nos sociétés basées sur les énergies fossiles vers de nouvelles et existantes formes d'énergie et procédés industriels.
Il est important de comprendre que nous avons plusieurs options existantes aujourd'hui pour la génération d'énergie et pour nos procédés industriels, mais souvent à des coûts exorbitants qui nous restreignent dans leurs utilisations. Avec l'énergie solaire par exemple, nous payons 10 à 20 fois plus pour la même quantité d'énergie fournie par les énergies fossiles. Plusieurs procédés industriels aujourd'hui n'ont pas d’autres options qui sont libres d'énergies fossiles. Beaucoup de recherche et développement seront nécessaires pendant des décennies pour trouver ces options.
Selon plusieurs auteurs (lien 1, lien 2) qui ont analysé ces questions, nous allons devoir consommer tout ce qu'il nous reste en énergie fossile sur la planète pour transformer nos sociétés vers un avenir sans produit de sources fossiles. Aujourd'hui, 90 % de nos sources d'énergie sont de source fossile. Donc, par le fait même, nos produits industriels, commerciaux et nos infrastructures, il nous est donc impossible de construire le monde de demain, sans utiliser ces ressources aujourd'hui. Nous devons commencer rapidement cette transition avant que ces ressources disparaissent.
Donc la question que nous devons nous poser est la suivante. De quelles façons, allons-nous exploiter et utiliser ces ressources de façon à avoir le moins d'impact négatif possible à tous les niveaux de notre société? Il devient évident que nous allons devoir exploiter ces ressources, il sera donc préférable de le faire localement et profiter des retombées économiques et sociales qui en découlent, au lieu de l'importer d'autre pays.
Si vous vous dites que nous pouvons diminuer notre consommation et éviter d'utiliser ces ressources, faites le calcul pour vous même et essayer de diminuer de 90 % votre consommation a tous les niveaux. Ceci est la même chose que de demander à une famille subvenant à ses besoins avec 100,000 $ par année de diminuer son niveau de vie à 10,000 $ seulement, donc sous le seuil de la pauvreté.
Maintenant pour mieux comprendre comment bien utiliser ces ressources de façons propres et bien contrôlées, passons aux sections suivantes.
Principe de fonctionnement
De façons très simplifiées, voici les grandes étapes pour extraire ce gaz du sous-sol.
- Un puits est creusé, verticalement et par la suite horizontalement.
- Des couches successives de ciment sont coulées pour isoler le puits des nappes phréatiques et autres couches sédimentaires qui ne sont pas désirables pour l'extraction du gaz
- Après un certain temps de repos, de l'eau avec du sable et quelques produits chimiques est poussée dans le puits à haute pression, ce qui fracture la couche de schiste et relâche le gaz.
- Le gaz est ensuite retiré avec l'eau du puits et traité.
Certaines étapes sont plus complexes, pour bien comprendre les enjeux et détails sur les méthodes de forage et d'extraction, je vous invite à écouter ces reportages de Radio-Canada.
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Les gaz de schiste représentent une manne gigantesque pour les promoteurs de nouvelles énergies, mais quel sera le coût environnemental de cette filière?
Pour ce premier d'une série de trois reportages, Chantal Srivastava est allée à Québec rencontrer Denis Lavoie, géologue à la Commission géologique du Canada et spécialiste des réserves d'hydrocarbures dans l'est du pays.
Les invités de Chantal Srivastava :
Denis Lavoie, géologue à la commission géologique du Canada;
Normand Mousseau, professeur de physique à l'Université de Montréal;
Gaëtan Lafrance, professeur émérite INRS et
Anne-sophie Corbeau, ingénieur à l'Agence internationale de l'énergie à Paris
Hyperliens pertinents
2. Les procédés d'exploration et d'extraction - 12 septembre 2010
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De l'eau dans le gaz. Les gaz de schiste représentent une manne gigantesque pour les promoteurs de nouvelles énergies, mais quel sera le coût environnemental de cette filière?
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Les gaz de schiste représentent une manne gigantesque pour les promoteurs de nouvelles énergies, mais quel sera le coût environnemental de cette filière?
Michel Boufadel, directeur au département de Génie civil et environnemental à la Temple University à Philadelphie, en Pennsylvanie;
Robert W. Howarth, professeur en écologie et en environnement à la Cornell University à Ithaca, dans l'état de New York;
René Lefebvre, professeur d'hydrogéologie à l'INRS - Eau, Terre et Environnement à Québec;
Lucie Sauvé, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en éducation relative à l'environnement à l'UQAM, et porte-parole du Regroupement citoyen Mobilisation Gaz de schiste;
Claude Viau, département de Santé environnementale et santé au travail UDM;
Brian Rahm, New York State Water Resources Institute à la Cornell University.
Le point de vue américain
J'espère bien que le Québec apprendra de ces erreurs et utilisera cette ressource de façon responsable et propre.
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